L’agneau de Pâques

Nouvelle histoire

À partir de 3 ans - Environ 5 minutes

Vignette L’agneau de Pâques

À écouter

Lue par Nina (9 ans) :
Lue par Joseph :

À lire

C’est le matin, le jour se lève dans la cour de la ferme d’Isabelle. Les rayons du soleil réchauffent les animaux qui se réveillent doucement. Un immense ciel bleu promet une belle journée.

La semaine dernière, Maman Brebis a eu un bébé. Le petit agneau né est si doux, si docile et attachant, qu’il a hérité du petit nom comique de « Fayot ». Il est toujours dans les pattes et dans les jambes de tout le monde, curieux de tout, mignon surtout !

Petit Poussin sort la tête à travers l’aile de maman poule. Lui aussi, est né la semaine dernière ! Il cligne des yeux, baille et s’étire. Maman se lève pour aller picorer dehors. Il aurait bien dormi encore un peu, mais il se secoue et la suit en piaillant.

« Coucou Poussin ! » Lui lance l’agneau de la ferme en le faisant sursauter.
L’agneau est un coquin avec le poussin, il aime bien taquiner son petit copain.

« Dis Poussin, sais-tu que demain, c’est Pâques ? Mimi la chatte me l’a raconté ! A Pâques, les poules et les poussins se transforment en chocolat ! Toi aussi tu vas devenir un poussin en chocolat et Nicolas te croquera ! » Raconte Fayot.

Nicolas, c’est le fils d’Isabelle. Il a 10 ans, il adore les animaux et s’occupe souvent d’eux.

« N’importe quoi ! » piaille Petit Poussin, « Tu racontes des sornettes, comme la minette ! »

L’agneau se sauve en riant et en cabriolant.

« Petit poussin en chocolat ! » Lance-t-il joyeusement au poussin tout au long de la journée, à chaque fois qu’il en a l’occasion.

Le soir, Petit Poussin est couché lorsque Nicolas vient ramasser les oeufs avec sa maman. Il entend leur conversation.

« Maman j’ai appris qu’à Pâques on mangeait les agneaux, je ne veux pas qu’on fasse de mal à Fayot, je l’aime trop ! »
« Oh ne t’inquiètes pas mon chéri, c’est une vieille tradition qu’on ne fait pas à la maison ! Ici on préfère les animaux sur leurs gambettes, que dans l'assiette »

Petit Poussin a soudain une idée. Il s’endort serein, impatient d’être au lendemain.

Le lendemain matin, Fayot arrive au galop et lance une fois de trop « Petit poussin en chocolat ! ».

Petit Poussin lui rétorque alors :
«  Dis donc toi, tu ne t’es jamais demandé pourquoi Nicolas t’appelait Fayot ? A Pâques les humains mangent du gigot d’agneau ! Et c’est très bon, mijoté avec des fayots ! »

Surpris par cette réponse, l’agneau retourne voir sa maman.
« Maman, c’est quoi des fayots ? » Ose-t-il seulement demander.
« Ce sont des haricots secs que les hommes aiment manger », lui explique-t-elle.

Petit Poussin aurait-il dit vrai ? L’agneau est soudain très inquiet et on ne l’entend plus embêter personne de la journée.

La nuit suivante, le petit mouton dort bien mal. Après le chant du coq, il se détend enfin.
On est le lundi de Pâques et il est tout content d’être encore bien vivant !

« Je suis toujours là, petit poussin en chocolat ! » lance-t-il joyeusement en faisant une entrée fracassante dans le poulailler.
Mais il s’arrête soudain net, stupéfait : devant lui, sur le nid de Maman Poule, se trouvent une énorme poule et un petit poussin… en chocolat.

Le petit agneau n’en croit pas ses yeux. Il s’approche tout doucement et renifle… c’est bien du chocolat.
« Petit poussin en chocolat »… murmure-t-il incrédule.
Il sent les remords et les larmes monter en lui quand soudain, un petit tas de paille s’agite à côté du nid.
« Surprise ! » crient Petit poussin et Maman Poule en surgissant joyeusement.

Fayot fait un immense bond de surprise. Petit Poussin et sa maman éclatent de rire à n’en plus finir.
« Oh si tu avais vu ta tête ! » piaille Petit Poussin.

Fayot a besoin d’un moment pour récupérer de ses émotions, puis il se met à rire aussi.
Quelle sacrée farce on lui a fait là ! Il n’y croit pas d’avoir été trompé comme ça.

Plus tard, Petit agneau confiera à Petit Poussin qu’il a quand même eu très peur.
« Tu es mon ami, je suis désolé de t’avoir embêté avec mes remarques, je ne serai plus pénible avec toi ».

Dans la vie c’est important de savoir rire, plaisanter, s’amuser, mais il faut s’assurer que nos blagues ne font pas de peine à nos amis. Et il y a trois mots qu’il est toujours bon de savoir leur dire : « pardon », « je t’aime » et « merci » !

FIN

Petit mot de l'auteure

Ces histoires sont inventées, écrites, illustrées et racontées par nous-mêmes : n'hésitez pas à nous faire un petit retour sur ce que vous avez aimé, ce qui vous a moins plu, ainsi que sur les réactions de vos enfants !

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